Après avoir navigué dans le domaine du tourisme pendant plusieurs années, Cédric Javault a décidé de basculer dans un autre secteur d’activité, celui de la santé.Diplômé de l’École Polytechnique et du Corps des Mines,il a choisi de mettre ses compétences en informatique et en intelligence artificielle au service d’un projet qui aura un impact direct dans le domaine de la santé. Il a créé AI-Stroke, une application basée sur l’intelligence artificielle et qui permet de reconnaitre un AVC, 2ème cause de mortalité dans le monde. Cette start-up s’intègre donc dans un domaine assez nouveau mais déjà très « concurrentiel ». Zoom sur l’écosystème des AI santé où baigne AI Stroke.
Naissance d’AI-Stroke
AI Stroke est une société montpelliéraine dirigée par Cédric Javault. Cet entrepreneur a repris ses études pour mieux connaitre le développement et l’intelligence artificielle. Depuis 2021, année où Javault a terminé ses études, il a cherché à mettre à l’épreuve ses compétences acquises. Il a alors fondé AI-Stroke au début de l’année 2022. Au cours de cette année, l’entreprise a obtenu des soutiens et des approbations diverses dont celle du Comité de Protection des Patients et a pu entrer au BIC (Business Innovation Center). Le projet d’AI-Stroke s’est de plus en plus développé au cours de l’année 2023. Il a obtenu l’approbation de la CNIL et des essais auprès d’hôpitaux dont le CHU de Nîmes ont pu débuter. La start-up a également remporté le concours i-Lab. Grâce au prix, elle estime pouvoir financer une bonne partie de son projet de neurologue numérique.
Qui sont les principaux concurrents d’AI-Stroke ?
AI Stroke n’est pas seule dans son univers. En effet, il existe plusieurs autres start-ups qui œuvrent dans le même domaine. L’une des plus importantes est CVAid Medical. Il s’agit d’une entreprise israélienne implantée à Tel-Aviv. Elle développe également des applications mobiles dédiées à optimiser la prise en charge et les soins des AVC. Le concept proposé par cette entreprise est un « cycle complet » incluant le diagnostic précoce préhospitalier, la gestion des processus hospitaliers et le suivi après traitement au sein d’un centre de soin. Les outils peuvent être installés sur les appareils mobiles. Si AI-Stroke est encore en phase test, CVAid Medical est déjà opérationnel. Le dispositif est déjà utilisé par les professionnels de la santé du pays.
Qui sont les partenaires d’AI-Stroke ?
Le premier partenaire d’AI Stroke est le CHU de Nîmes qui a accepté qu’elle y fasse ses essais préliminaires de recueil de vidéos auprès de patients volontaires pour constituer leur propre jeu de données afin entrainer l’IA. Depuis le début de l’aventure d’AI-Stroke, ce centre hospitalier lui a ouvert la porte. D’ailleurs, une des personnes importantes dans l’entreprise y travaille en même temps. La banque BPI France est également une des grandes enseignes ayant participé au financement du projet. Une subvention de 90 000 euros a été accordée pour assurer plusieurs dépenses nécessaires au lancement de l’entreprise. L’établissement financier a aussi accordé d’autres aides pour l’entreprise afin qu’elle puisse mieux s’épanouir. La SATT montpelliérain a aussi accordé une aide de 100 000€ à la start-up avec son programme d’accélération Time to Market Factory. La somme permet à l’entreprise AI-Stroke de se développer et d’accélérer la finalisation du projet afin qu’il puisse être opérationnel sur le marché. Lors d’un séjour à Heidelberg en Allemagne, AI-Stroke a rencontré divers acteurs de l’univers IA santé qui sont des partenaires potentiels et futurs clients pour elle. Parmi eux, il y a Leitungsstelle (centre 112), le CHU de la ville d’Heidelberg et les gestionnaires des ambulances. Ils semblent tous être prêts à pousser le projet AI-Stroke.